Petite pause au pied d'un chêne [Myles]

« Vite!! … Ah merde!!! Où sont mes clés?» Dis-je en fouillant dans mon sac à main. J’étais pourtant sûr que je les avais mises là. Je ne pouvais pas me permettre d’arrivé en retard. Pas aujourd’hui. Il y a des jours où tout vous semble si compliqué et aujourd’hui pour moi c’était une de ses journées. Un cadran qui ne sonne pas, l’eau de la douche qui tourne au froid tous les cinq minutes et la voisine qui s’engueule avec son connard de mari pour la dixième fois cette semaine. Je ne dois pas laisser ses péripéties ruinés ma journée. Cette séance photo est d’une importance capitale selon mon client qui ne pourra pas lancé sa compagnie sans mes photos d’ici demain soir. D’ordinaire, je me sens à l’aise avec ma caméra. Comme si je me retrouvais enfin dans mon monde. Mais à ce moment précis, je ressentais que j’allais stresser toute la journée. Comme si au lieu de ma caméra, j’allais tenir une bombe à retardement.

Une fois au parc d’attraction, mon équipe cessa enfin de s’inquiété pour moi. Mais je réalisai très vite que la panique, qui avait disparu quelques minutes plus tôt, revenait à la charge en me voyant arrivé. Je n’étais donc pas la seule à être inquiète. J’avais d’ordinaire plus de 3 jours pour faire mes photos. Donc, mon équipe croyait ne pas y arrivé. Je pris donc une grande inspiration et je pris parole à m’adressant à chacun d’eux :

- «Bienvenue tout le monde ! Nous avons très peu de temps alors nous devons être prêt et efficace. Je ne veux pas voir vos inquiétudes se reflété durant la séance. Vous êtes ici pour une chose et c’est vous livrez entièrement à ma caméra. Partageons ce moment ensemble et suivez mes directives à la lettre. Nous n’avons que 3 heures pour les photos à la clarté et que 2 heures pour les photos à la noirceur. Bien sûr, vous disposez d’une pause entre les deux séances pour manger et vous préparer pour la prochaine séance. Donc je répète, la première séance se termine à 16h et la prochaine commence à 20h. Maintenant, en place et commençons ce porte-folio ! »

Plusieurs sourires s’affichèrent sur leur visage maintenant plus serein. J’avais faite ma part pour les calmer, maintenant c’était à mon tour avant le début des photos. Après avoir fait le tour des techniciens, il me rassurait que tout était sécuritaire. Car oui, les modèles allaient devoir poser non pas en bas d’une montagne rousse ou tout autre manège mais bien dedans. Ensuite je pris place aux endroits stratégiques et je fis en sorte que ma caméra capture chaque moment les plus frivoles au plus décadents de mes modèles. Tous y passèrent, sans exception. Malgré la frayeur des hauteurs que plusieurs ressentaient, tout semblait parfait sur les photos. Heureuse et moins inquiète, j’annonçai à tout le monde que c’était la pause.

J’étais encore dans ma bulle artistique. Je pris donc mon repas et au lieu de manger à table avec tout le monde, je me dirigeai à l’extérieur de l’enceinte du Parc d’attraction. Mon équipe était habituée de me voir agir ainsi. En plus de mon repas, j’avais aussi amené ma caméra. On ne sait jamais ce que l’on peut prendre en photo. Je m’assis donc au pied d’un chêne, sur cette magnifique colline. Je détachai mes cheveux roux, ma longue robe bleue s’étirait jusqu’à mes genoux et j’enlevai mes sandales. Je voulais ressentir l’herbe sous mes pieds. Je pliai mes genoux et j’ouvrais ma petite boite à lunch lorsqu’un bruit attira mon intention.

- « Qui est là ? » Demandais-je même si je ne voyais personne, je me sentais épié et j’avais horreur de ça.

La brise était bonne, il faisait calme, temps idéal pour me reposer un peu avant d’aller travailler. J’avais toute la journée devant moi, j’allais en profité. J’avais tenté de rejoindre Sherrie pour aller prendre une limonade ou un café, mais elle n’avait pas répondu à mes coups de fils. Peut-être travaillait-elle ou peut-être était-elle partit s’acheté de nouvelles fringues? On ne sait jamais! J’avais donc trouvé un joli coin de lumière où je pouvais me détendre et bronzé tranquillement. Allez, je vous révèle mon secret : J’étais couché sur le ventre, seulement en short, sur une branche d’un immense chêne. J’adorais aller bronzer en hauteur, allez savoir pourquoi. Peut être étais-je un écureuil dans une de mes vie antérieure. En tout cas, tout ça pour dire que ce n’était pas le bruit environnant qui m’avais sortit de ma lente torpeur somnolente, mais bien l’odeur d’un repas flairé. Voilà 5 heures que je reposais dans cet arbre et je n’avais rien prit pour manger. Mon estomac criait famine. La jeune fille qui s’apprêtait à dégusté son repas en dessous de moi sembla entendre les gargouillis de mon ventre, car elle demanda qui était là. Un sourire large et malicieux s’étira sur mon visage lorsque je vis son visage. Mais elle était là ma petite Sherrie! C’était elle qui faisait tout ce bouquant et qui me dérangeait dans ma sieste! Comme le monde était petit. Me levant de la branche de mon arbre, j’ai fléchie les genoux et j’ai sauté en bas, juste devant elle, à moins d’un mètre de l’endroit où elle était assise.

-BOUH! Hurlais-je, sachant très bien que je n’étais pas subtile du tout.

Avant qu’elle ne s’en rendre compte, je me suis avancé à la vitesse de l’éclaire et je lui ais kidnappé la moitié de son sandwich, Après tout, nous étions des potes, des meilleurs potes même, on se devait de tout partager, même nos repas. La prochaine fois que je la verrai, je lui offrirai un ou deux verres gratuits au club. Après tout, elle venait m’y voir souvent! Croquant dans son sandwich, je l’ai regardé d’un oeil brillant de joie et lui ais demandé :

-Alors, ça va poil de carotte? Je vois que tu as une journée assez chargée!

J’ai observé ses modèles qui se reposaient un peu plus loin et j’ai froncé les sourcils. Ils n’étaient pas laid, mais…ils n’étaient pas aussi charismatique que d’habitude. Habituellement, j’essayais de séduire l’une des personnes sur la plateau, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, la personne la plus jolie était Sherrie dans sa robe pastel. Je n’allais certainement pas essayer de séduire ma meilleure amie! On se connaissait depuis si longtemps que ça en serait presque ridicule. Riant de moi-même silencieusement, j’ai décidé d’être honnête avec elle et de lui dire :

-Où sont des modèles habituelles? On dirait que tu as été cherché ceux-là dans une déchargé ou au cimetière!

Eh oui, j'étais la délicatesse en personne.

» Jarvis Myles Braith ๑ All I know is that I don't know nothing !
» Topics de Myles Hunter
» De l'innocence à l'impudence - Myles R. Hunter-
» Myles Russel Hunter -Play the game?-
» Découverte! [Pv: Myles- Basil- Sherrie- Kristina]