Blake Pearson -L'âme d'un ange-

Mon enfance à toujours été joyeuse et lumineuse, malgré le fait que notre monde soit sombre et froid. Mes parents, deux boulangés qui s’aimaient comme des fous et qui mettaient un point d’honneur à me faire croire en la vie et la bonté des gens. Ils me montrèrent vite à faire du pain et des pâtisseries et, malgré le fait que j’adore cuisiner et boulanger, je savais que je ne ferai jamais ce métier. Pourquoi? Parce que je voulais aider les gens, les soigner et les faire sourire autant que mes parents faisaient sourire leurs clients. Ceux-ci m’encouragèrent grandement lorsqu’à 10 ans, je leur ais fait part de mes plans. Ils étaient émus de voir que leur passion avait illuminé ma tête de projet grandiose. Malgré tout, je restais un enfant qui adorait rire, faire du sport et surtout ne pas se prendre au sérieux. Je savais qu’à l’extérieur de notre maison, il y avait un monde noir et négatif qui se mourrait dans la cruauté des hommes, mais j’espérais pouvoir changer les choses plus tard. J’espérais sincèrement partager la lumière qui m’animait avec les autres. Cette lumière était l’amour que mes parents m’avaient transmit. L’amour et la bonté. À l’école, mes professeurs tentèrent de me décourager de mes plans. Être un médecin sur Lost Tree se résumait à être une cible facile pour les clans ennemis. Mes parents étaient des habitants et je comptais le rester, pourquoi aurais-je des ennemis, leur répondis-je, des questions dans les yeux.


Jamais le négativisme des autres ne m’influença. À l’adolescence, j’étudiais fort, j’aidais les autres qui avaient de la difficulté dans nos cours, je restais des heures entières dans la bibliothèque pour apprendre plus de chose et j’aidais mes parents à la boulangerie. J’étais fatigué, mais résolu à obtenir ce que je voulais. Mes parents s’inquiétaient pour moi, craignant que je ne fasse une dépression, mais j’étais trop fort psychologiquement et trop occupé physiquement pour avoir le temps de faire une dépression. En grandissant, je devins un très beau jeune homme (Selon ma mère en tout cas) et j’ai eu plusieurs relations qui ont tournée en catastrophe. Pourquoi? Parce que je n’avais pas le temps à consacré à mes multiples conquêtes, qu’elles soient masculines ou féminines. Eh oui, je fais dans les deux genres. Pourquoi? Parce que l’amour ne s’explique pas et qu’on ne doit pas laisser le sexe d’une personne nous laisser régenter nos émotions. D’ailleurs, mes parents m’ont toujours accepté ainsi, disant que seul mon bonheur comptait. Peu de parent dirait la même chose, j’en ais bien peur. Mon entré à l’université se fit plutôt bien, je m’entendais avec tout le monde. Il faut dire que j’ai toujours eu un caractère facile et un humour débordant. Mes professeurs virent tout de suite en moi la flamme pour la profession. Il faut dire que je travaillais très fort, que je posais beaucoup de question et que je me portais toujours volontaire pour les cliniques médicales bénévoles dans les quartiers les plus pauvres de l’Arbre Perdue.


Ma dernière année fut certainement la plus dure. On travaillait en tant que médecin dans les hôpitaux et je faisais beaucoup d’heures supplémentaires. J’étais incapable de laisser des gens pleurer ou souffrir dans les salles d’attentes. Je ne comptais plus les heures que je faisais, mais au moins j’adorais ça et chaque sourire que je recevais me disait que j’avais véritablement bien choisi ma vocation. En plus, le personnel de l’hôpital m’aimait beaucoup. Les infirmières essayaient de me mettre le grappin dessus et appréciaient ma douceur avec les patients tandis que mes collègues masculins aimaient mon humour décadent et mon sourire contagieux. Ce fut cependant cette année là que j’eus l’expérience la plus pénible pour moi et la plus horrifiante. Je terminais ma 19ème heure de travail et j’étais en train d’enlever mon stéthoscope et mes gants en latex lorsque j’entendis un cri à déchirer l’âme. J’ai couru vers la salle d’urgence et j’ai vu une mère qui tenait le corps ensanglanté d’une enfant d’une dizaine d’année. Elle hurlait à l’aide, que sa fillette allait mourir si on ne l’aidait pas. J’ai alors prit la petite dans mes bras et je l’ai amené dans la salle d’urgence. Je l’ais ausculté, son cœur faiblissait de plus en plus. Non! Je ne pouvais pas la laisser partir! Elle avait 10 ans et sa vie ne pouvait pas s’arrêter parce qu’un chauffard ivre l’avait renversé avec sa voiture! Je lui ais donc envoyé de une injection d’adrénaline afin de stimuler son rythme cardiaque, mais rien à faire, malgré l’oxygène mit à 100%, elle désaturait de plus en plus. Après 3 heures de soins, la petite mourut en cherchant son oxygène. Un caillot au cerveau l’avait achevé. Couvert du sang de sa fillette, je me suis laissé glissé contre le mur et j’ai glissé ma tête contre mes mains et tout c’est mis à tourner autour de moi. Je…ne l’avais pas sauvé. Elle avait 10 ans et elle était morte. Mes collègues me laissèrent seuls, voyant que j’avais besoin de faire le point et de vivre ce décès à ma manière. Les heures passèrent et j’avais froid. Ce fut seulement lorsque je sentis un vent glacial me soulevé les cheveux que j’ai sursauté et que j’ai vu le visage de la fillette qui était morte. Hurlant de terreur, je suis partit. Elle m’a suivit. J’ai alors cru que je devenais fou. Pourquoi la voyais-je!


Je me suis ensuite mit à voir des gens que seul moi pouvait voir. Des morts qui erraient encore sur terre et qui me poursuivait pour que je passe des messages à leur famille. Non! Je ne pouvais pas être fou! Ce fut seulement lorsque mon mentor, me voyant de plus en plus nerveux et désespéré, me demanda la vérité que je lui ais tout expliqué. Je croyais qu’il m’enverrait en psychiatrie, mais il m’expliqua seulement que j’avais la faculté de voir et de parler aux morts. Non! Je ne voulais pas de ce pouvoir! Je voulais continuer à soigner les gens sans voir ceux avec qui j’échouais! Mon mentor me certifia que mon pouvoir pouvait être contrôlé et m’y aida jusqu’à sa mort. Je suis donc devenu Urgentologue, un des meilleurs selon les autres, mais moi je me dis que je fais seulement mon métier. J’ai encore de la difficulté à contrôler ma faculté, mais c’est de moins en moins pénible pour moi. Au fil des années, j’ai compris que j’étais incapable d’avoir une vie sentimentale adéquate. Je n’ai jamais rencontré une personne que je voulais absolument avoir à mes côtés. Un jour peut être rencontrerais-je l’homme ou la femme de ma vie, qui sait? Mes parents espèrent encore. Voilà donc le portait de ma vie jusqu’à maintenant.