Basil Ezekiel Hunter ∆ Without love, life is like a beat you can't follow

Mon Histoire

« Can I look at you with different eyes?
Like the guy that I was, when I was 17 »

Je suis né dans une famille faisant partie de la classe moyenne. Mon père travaillait dans les mines de Withinghall donc on ne le voyait presque jamais. Ma mère quant à elle restait à la maison pour s’occuper de moi. C’était une très belle femme avec un cœur d’or. Pendant près de neuf années, elle s’occupa simplement de moi et d’accueillir son mari avec un bon repas chaud. Nous étions heureux, mais il manquait un autre être qui allait compléter la famille que nous faisions à nous trois. J’allais devenir grand frère. La première fois que je vis Myles, je sus que je devais le protéger. Il allait devenir ma pierre précieuse. Mon précieux. La seule chose dont il valait la peine de se battre. Plus il vieillissait, plus je m’attachais à cette petite boulle de joie. Je me rappelle encore lorsqu’il avait cinq ans qu’il ne cessait de répéter qu’il voulait devenir comme moi. J’étais son héros. Pourquoi? Je n’en avais aucune idée. Mais j’étais bien content de l’être. Pourtant, ce que je ne savais pas, c’est que la personne que j’étais allait se fondre pour en devenir une tout autre. Une personne dont mes parents auraient eu honte. Je ne voulais pas que Myles ait comme idole ce Basil qui se tortillait nu pour quelques billets. Mais je n’avais pas le choix. Je devais le faire pour mon petit frère. Pour qu’on puisse survivre.

Pourquoi survivre? C’est simple, notre famille se dissout à l’âge de mes 17 ans. Mon père avait perdu sa jambe droite pour l’un de ses coéquipiers dans les mines. Pour cette action courageuse, le maire avait décidé de lui donner une médaille. Ma mère avait donc décidé de l’accompagner en voiture. Myles et moi les regardions partir vers l’horizon en les saluant. Ce que nous ne savions pas c’est que cette voiture n’allait jamais revenir. Qu’elle serait quelques minutes plus tard percuter par un camion d’essence qui exploserait tuant instantanément nos parents! Était-ce une attaque ciblée ou simplement un hasard? Personne ne l’a jamais su. Lorsque les policiers revinrent me dire la nouvelle, je les remerciai de leurs venues et ferma la porte sur eux. J’allai aux toilettes pour que Myles ne me voie pas. Les larmes coulaient à flots. Il ne devait pas voir que j’étais devenu impuissant à ce qui nous entourait. Quelques minutes, je ressortis et je serrai du plus fort que je pouvais Myles entre mes bras. Il avait compris. Comment allons-nous nous en sortir? Nous n’étions que des enfants encore. Quelques jours après l’enterrement je reçus les assurances vie de mes parents. Ce n’était pas grand-chose. Juste assez pour se débrouiller pendant quelques mois.

Je déménageai donc avec Myles dans un appartement miteux du nord de la ville. Nous dormions dans le même lit. Si quelqu’un arrivait à rentrer chez nous je voulais qu’il passe sur mon corps avant de s’attaquer à mon précieux. J’étais à la recherche active d’un travail. Ça me stressait de laisser Myles seul à la maison, mais je devais le faire si nous voulions pouvoir manger. Très rapidement, je fus engagé dans un strip club. Je vendais mon corps pour qu’on puisse vivre. C’était dégradant, mais je m’y habituai. Je passais des vieux, des beaux, des belles, des laideronnes… Tout pour 20 euros. Sept ans plus tard, alors que ma clientèle baissait, mon pouvoir apparut ce qui fit monter mes chiffres d’affaires. Au début, je ne le contrôlais pas. Tout le monde que je frôlais d’un fragment de ma peau avait la soudaine envie de me violer. Je ne comprenais pas réellement. Jusqu’à ce que je fasse l’amour avec mon frère. C’était vrai que je le désirais. Plus que n’importe qui. Pourquoi? Je n’en avais aucune idée. Il avait 15 ans et moi 24 ans. C’était sa douceur. L’amour sincère qui régnait dans notre maison que j’aimais. Je crois que c’est pour ça que je l’aimais. Parce que personne sauf lui ne s’était attardé à me demander sincèrement comment avait été ma journée et je lui mentais ne voulant pas qu’il sache que je me tapais des gens dégueulassent pour lui.

Donc, je couchai avec Myles. C’était très passionné. Personne ne m’avait fait jouir comme lui. Mais je savais que c’était à cause de mon pouvoir. Le lendemain matin, je me fondai en excuse expliquant mon pouvoir à Russell. J’avais l’impression de l’avoir violé. Je ne voulais pas qu’il croie que j’avais profité de lui. Même sous mes excuses, je voulais recommencer. Quand je lui faisais l’amour, c’était nos deux corps qui se connectaient. Comme s’ils étaient faits pour être l’un dans l’autre. Je fus soulagé lorsqu’il me dit qu’avec mon pouvoir ou sans, il m’avait toujours désiré. Donc, nous recommença et c’était toujours mieux que la veille. Un soir où je travaillais, je vis Myles me regarder sur la scène. Je fus pris de panique et je continuai mon spectacle comme si de rien n’était. Je ne devais pas trahir mon personnage. Je ne lui avais jamais dit que j’étais devenu escorte pour lui. J’avais eu l’impression de trahir la confiance de Myles. À la fin de mon spectacle, il vint me voir dans les coulisses pour des réponses. Je lui expliquai. Il avait le droit de savoir. Il finit dans mes bras.

Quelques jours plus tard, j’allai rejoindre les célestins. Ce n’était pas sur un coup de tête. J’y avais pensé depuis un moment. Depuis que Myles avait rejoint les mortel-x en fait. Mais, mon patron n’avait pas apprécié ce mouvement. Il m’avait même convoqué à son bureau. Je connaissais Caleb depuis près de 15 ans maintenant. Il ne me stressa pas. Nous étions amis avant tout. J’entrai dans son bureau refermant la porte soigneusement derrière moi.
« Assis toi. »
« Je suis bien debout. »

Il me regarda d’un regard décourager. Comme s’il allait regretter ce qu’il allait dire. Il se leva à son tour.

« Tu es renvoyé. »
« Pardon! »

Je m’approchai de lui contournant son bureau.

« Tu sais, je suis séraphin. Si je te renvoie, c’est parce que je suis ton ami. »

Je respirai un coup.

« Si tu es mon ami, tu sais pourquoi j’ai fait ça. »

Ses yeux s’écarquillèrent. Décidément, il n’avait pas compris.

« Si tu ne pars pas, je vais devoir te tuer. »

Je pris Caleb par le collet et le rentras dans le mur en le fusillant du regard.

« Réfléchis un peu Caleb! Tu ne crois pas que j’aurais pris parti à une de ses conneries si je ne croyais pas en tirer profit! Myles est un mortel-x il a donc la protection de tout ce clan. Toi tu es séraphin et il travaille pour toi. Tu vas donc le protéger comme étant ton employé avant tout. Alors, dis-moi. Pourquoi crois-tu que j’ai rejoint les célestins. »

Il balbutia quelques mots incompréhensibles

« Parce que personne ne s’attaquera à mon frère tant que je ferais partie de ce clan. Tu sais que je ferais n’importe quoi pour lui. Alors si tu me renvoies, je te tuerais. Et si tu essaies de me tuer, je te tuerais. Je ne supporterais pas que quelqu’un essaie de mettre un seul doigt sur lui. Toi, plus que n’importe qui devrait savoir tous les sacrifices que j’ai faits pour lui. »

Quelques heures plus tard. Tout ce finit bien une bière à la main. Il fallait dire que Caleb et moi, on était de super potes.